Le grimoire de Fluxy

Osamu partage avec sa grand-mère son goût pour le merveilleux. Proche des yôkai, ces créatures magiques et malicieuses, il se tient loin des humains depuis qu'ils ont fui Tomioka après l'accident nucléaire de Fukushima. Mais lorsque Bâ-chan décède, Osamu ne peut se résoudre à l'enterrer loin de leur maison. Il convainc alors sa soeur, Akiko, de fuguer pour déposer ses cendres au pied de l'autel familial, au coeur de la zone interdite...

Nous sommes en 2013. Voilà déjà deux ans que la vie d'Osamu et de sa grand-soeur a basculé. Ils vivent dans un camp de réfugiés avec leur grand-mère Bâ-chan. Alors que celle-ci décède brutalement, ils n'ont pas le choix de partir pour Tokyo pour vivre chez leur cousine.

Mais pour Osamu, il est hors de question d'emmener les cendres de sa grand-mère loin de chez elle, loin de l'autel familial, mais la maison de Bâ-Chan est en zone rouge depuis l'accident de Fukushima, la terre est trop irradiée pour qu'on puisse y aller. Il va alors se saisir d'une opportunité pour s'enfuir.

Une aventure qui nous plonge dans l'après Fukushima, dans le drame que cela a été et que c'est toujours. Ses familles détruites, dépossédées de leurs biens.

L'utilisation des yokais dans l'histoire apporte une touche supplémentaire de folklore japonais, de douceur et en même temps de peur. On apprend à mieux connaître Osamu grâce à eux.

Une quête familiale, humaine avec des personnages attachants avec Osamu qui ferait tout pour sa grand-mère. J'ai apprécié le graphisme coloré, réaliste. La colorisation a été pensée de telle sorte que plus ils s'approchent du danger, plus les couleurs sont rouges, foncées.

L'immersion est vraiment totale.

Une très belle découverte.